Tout le Morse :
I. L'alphabet morse
L'alphabet morse est en effet très difficile à apprendre. De nombreux moyens mnémotechniques existent mais l'apprentissage le plus efficace, je le pense, se doit de passer par la case "entraînement". Il faut s'entraîner régulièrement au codage et au décodage du morse pour l'apprendre durablement.Mais voyons d'abord les moyens mnémotechniques, très utiles au début de l'apprentissage :
EISH T MOCh
Le E se traduit par [.]
Le I se traduit par [..]
Le S se traduit par [...]
Le H se traduit par [....]
Ceci est le premier enchaînement de points. Comme vous le voyez, on rajoute un point à chaque ligne.
Pour la deuxième partie de la phrase : T MOCh c'est le même système, si ce n'est que ce sont des barres qui s'ajoutent :
Le T se traduit par [ — ]
Le M se traduit par [ — — ]
Le O se trasuit par [ — — — ]
Enfin, le Ch se traduit par [ — — — — ]
En morse, certaines lettres sont complémentaires, c'est à dire que si l'on inverse l'enchaînement des points et des barres d'une lettre, on obtient une autre lettre, appelée lettre complémentaire.
Exemple : Le A [ . — ] et le N [ — . ] sont complémentaires
Voici une liste de toutes les lettres complémentaires :
B [ — . . . ] et V [ . . . — ]
D [ — . . ] et U [ . . — ]
F [ . . — . ] et L [ . — . . ]
G [ — — . ] et W [ . — — ]
Q [ — — . — ] et Y [ — . — — ]
Apprendre les lettres par paires est souvent plus facile, mais attention à ne pas les échanger !
Une dernière catégorie de lettres est celle des lettres échangeables, dans lesquelles si on remplace les points par des barres, et inversement, on obtient deux lettres différentes.
Exemple : P [ . — — . ] et X [ — . . — ]
Voici les autres :
K [ — . — ] et R [ . — . ]
Enfin il reste deux lettres "incasables"
Le J [ . — — — ]
et le C [ — . — . ]
Remarque :
- Les points sont souvent remplacés par le son « ti » dans le langage courant et les tirets par « ta ». Ainsi A se dit « ti-ta » en langage courant et [a] en morse.
Mais attention, le morse ne s’arrête pas à quelques lettres écrites en un ballet de tirets et de points. Il existe de nombreux moyens d’utilisations du morse...
II. Le morse optique
Par convention, un « ta » dure ¾ de temps et un « ti » ¼ de temps, un temps sépare deux lettres. Certaines troupes font des « ta » de 9s et des « ti » de 3s, d’autres respectivement de 5s et 2s, et d’autres de 3s et 1s
Un certain nombre de règles régissent l’émission et la réception du morse optique. En raison des grandes distances qui séparent l’émetteur et le récepteur, il est décidé qu’à l’heure prévue pour l’émission, l’émetteur envoie un long « ta » d’appel (au moins 2 temps) suivi de AAA (ti-ta-ti-ta-ti-ta). Ce à quoi de le récepteur répond AAA. Après cet échange de politesses, la transmission du message peut commencer. Le message est ensuite clôt avec encore une fois la formule AAA.
III. Le morse auditif
Le morse auditif diffère peu du morse optique si ce n’est qu’il est beaucoup plus rapide et surtout ne couvre pas de longues distances. Les messages sont par conséquents plus courts (souvent les signaux de services pendant le camp d’été). Chaque message court est précédé d’un « ta » d’appel pour capter l’attention du public.
IV. Le morse codé
Le morse peut aussi être un moyen de coder un message :
1011101010001000000111010111000101110001110111010001110111011100010101110001011101000111011101110001010111
Ceci n’est pas très encourageant, nan ?
En fait ce long message binaire correspond à l’allumage d’une lampe, c'est-à-dire que le 1 correspond à un temps de la lampe allumée. Ainsi 111 est un « ta », 1 est un « ti » et le nombre de 0 ponctue la fin d’une lettre ou d’un mot. 000 signifie un slash
. — . ././— . —/. —/— ./— — ./— — —/. — ./— — —/. . —
Le Kangourou.
D’autres codes secrets existent comme celui-ci :
Je vous laisse deviner comment il fonctionne. Les « blanches » sont les « ta » et les « noires » les « ti »
